BONNET MEDIEVAL HELGA
- CDDBS-040006YC10
14,08 €
Composition : 100% Coton
Poids: environ 65 g.
Des coiffures médiévales plus impudiques les unes que les autres
"Être pudiquement coiffée relève de la gageure au Moyen Age. (...) Se coiffer est une image emblématique de l’artifice, voire de la pratique diabolique." Faire le choix de laisser la chevelure libre, éparse, c'est de la "négligence affectée". C'est donc mal vu.
Les cheveux coiffés, apprêtés, teintés ? C'est de la coquetterie. Ces apprêts sont élaborés, artificiels, donc rejetés. Pourquoi ? Parce que trop éloignés de ce que Dieu à initialement accordé.
Alors, une coupe courte peut-être ? Ce serait refuser la féminité par Dieu imposée !
Même la plus simple tresse est critiquée. La tresse révèle un début de travail de l'apparence, tout aussi mal vu que les teintures et les coiffures artificielles. La femme occidentale, rappel permanent du péché originel ne peut de toute façon pas défaire le nœud gordien qu'est sa coiffure à l'époque.
Que faire alors ? Le mieux reste certainement de dissimuler la chevelure sous une coiffe comme le bonnet médiéval Helga.
La pratique capillaire médiévale la plus abominable ?
Comment certaines femmes composaient-elle les coiffures les plus volumineuses à la mode au XIVe siècle ? Loin de la simplicité des bonnets médiévaux, les escoffions ou les hennins reposaient sur des coiffures pointues. Le clergé jugea les escoffions et les hennins inconvenants. Des religieux prêchaient pour que les femmes nobles y renoncent. Sans grand succès.
Comment étaient élaborées ces coiffures de la période dite "excentriques" ? Noëlle Lévy-Gires affirme que les femmes qui les portaient avaient recours aux cheveux morts. C’est-à-dire aux chevelures de femmes supposément trépassées. Ajouter ces cheveux aux coiffures aurait permis d'y apporter des volumes. Pas étonnant, face à de tels artifices, que les prêtres s'arrachassent les cheveux !
Hennins, escoffions, coiffes, bonnets et bouclette : l'art français de la coiffure entre 1385 et 1470
Notons cependant qu'Eugène Viollet-le-Duc ne mentionne pas cette pratique dans son très documenté Dictionnaire raisonné. L'érudit situe l'arrivée des coiffures hautes en France en 1385, époque du mariage d'Isabeau de Bavière. Il mentionne, lui, "un échafaudage de fils de laiton" sous-jacent. Il explique aussi que les hennins extravagants étaient la parure des grandes occasions. Aux jours simples les coiffes simples assez proche du bonnet médiéval Helga. Il était d'usage de ne laisser paraître qu'une courte mèche coiffée en bouclette.